Résumés par auteur > Duquesnoy Maxime

Le rôle des tiers-lieux éducatifs dans le changement des pratiques des acteurs éducatifs
Maxime Duquesnoy  1, 2@  
1 : Atelier de Recherche en Education (AREDUC)
2 : Centre de recherche sur les liens sociaux  (CERLIS)  -  Site web
CNRS : UMR8070, Université Paris V - Paris Descartes
Centre des Saints-Pères 45 rue des Saints-Pères 75006 PARIS -  France

Depuis quelques années se développent de nouveaux espaces d'apprentissage et de formation, se désignant eux-mêmes comme des « lieux différents », ouverts et dans lesquels les espaces ont été repensés, de façon disruptive par rapport aux lieux caractéristiques de la forme scolaire (Vincent, 1994).

De nombreuses appellations sont ainsi usitées pour désigner ces espaces. : Learning Center[1], fablab[2] ou encore makerspace (Berrebi-Hoffman, Bureau, Lallement, 2018). Si ces espaces développent chacun une offre de service qui leur est propre, ils partagent généralement certains points communs comme la mise à disposition d'outils de création et, plus généralement, d'outils numériques mais aussi une certaine philosophie, notamment une large préférence pour les systèmes ouverts et les logiciels libres.

Plus récemment, est apparue l'appellation « Tiers-Lieu » (Burret, 2013), parfois associée à l'abréviation ÉDU pour désigner, de fait, des espaces à vocation éducative. Le développement de ces derniers connaît une certaine évolution en Belgique francophone.

L'émergence de ces dispositifs (Barrère, 2013) invite à la réflexion et au questionnement. Face aux réformes que connaît actuellement l'enseignement, nous pouvons légitiment nous interroger sur l'impact que ces lieux peuvent avoir sur les pratiques, l'accompagnement et, de façon plus large, sur l'identité professionnelle des enseignants. Notre étude comporte plusieurs angles et une démarche graduelle dans l'analyse de ces espaces.

Tout d'abord, notre enquête vise à éclairer ce terrain aux contours peu circonscrits. En effet, dans notre cas, celui-ci est mouvant et faiblement défini à ce jour. L'évolution de ces structures et la création de nouveaux dispositifs nécessite de poser un cadre pour tenter de définir ces « Tiers-Lieux éducatifs ».

Nous dresserons un état des lieux de ces espaces en Belgique francophone et de tenterons de circonscrire leurs objectifs afin de cerner l'impact potentiels que ceux-ci pourraient avoir dans le changement des pratiques des acteurs éducatifs. Nous interrogerons leur offre de service dans l'angle de l'innovation pédagogique et sa possible visée dans un processus d'amélioration continue (Romero, Lille, Patiño, 2017).


[1] Nous pensons, notamment, au Rolex Learning Center à Lausanne, ouvert depuis 2009 et ayant servi de modèle à de nombreuses évolutions de ce type

[2] Appellation désignant des « laboratoires de fabrication », largement développés sur base des MakerLab imaginés et développés au Etats-Unis dès le début des années 2000 et qui s'appuient, par ailleurs, sur la philosophie inhérente aux Hackerspace qui se veulent des espaces ouverts permettant aux personnes partageant un intérêt commun de partager leurs connaissances et de développer en commun de nouveaux projets



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